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Les expressions culturelles : croyances, rites et fêtes

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[bubble author= »«MAUVAISE MORT» «Wuα sipe’, Viatnzhwie» » background= »#ccc » color= » » padding= »10px » border= »0″ type= »rounded »][/bubble]

Il s’agit des gens morts d’une certaine manière, le ventre gonflé, l’organisme ayant subit des initiations compliquées, mort pendus par suicide, etc. Ceux-ci ne peuvent être enterrés que par des spécialistes pour éviter certaines conséquences sur la famille.

Celui qui meurt le ventre gonflé par exemple, si le corps est dans la maison, on ne le sort pas par la porte, mais par un trou fait dans le mur. On l’enterre nu, pas dans un cercueil. 

[bubble author= »LA MORT DU ROI (Wuα Fʉ) » background= »#ccc » color= » » padding= »10px » border= »0″ type= »rounded »][/bubble]

Quand le Roi meurt, on annonce sa mort qu’après que les spécialistes «Fhufhu» l’ont déjà enterré. Pour son enterrement officiel, le cercueil qu’on expose au vue de tout le monde ne contient pas le corps du Roi. Pour être autorisé à pleurer en publique, on tape sur le mouton et c’est après le bellement de celui-ci que chacun peut pleurer, même sa maman (Mαfu).

On ouvre les lamentations et les princes et princesses entrent dans la danse en file tenant tous le pagne traditionnel (Ndhi ndɔ), le Notable chargé du choix entre eux de qui va être le prochain Roi le touche, suivent son Adjoint (Nshwiepo) et sa soeur (Moonko’) même père mais pas même mère qui vont aller avec lui au Lα’kam. Après ce choix, les Neuf Notables (Nkamvuu) les accompagnent dans ce lieu de retraite initiatique.

Le nouveau candidat au poste du Roi va à cette retraite avec une ou plusieurs femmes. Si une des femmes prend grossesse, c’est un bon signe, que ça va bien et elle prend le sobriquet de Nzhwiekam. L’enfant qui naîtra s’appellera Ntu’kam.

[bubble author= »SPECIALISTES (Fhʉfhʉ) » background= »#ccc » color= » » padding= »10px » border= »0″ type= »rounded »][/bubble]

Ils sont spécialisés dans l’application des sentences après condamnation des fauteurs de trouble entre autres, l’enterrement des cas compliqués, etc. C’est encore eux qui accompagnent les bannis de la société pour crime de sang, à la frontière. Arrivé à la frontière, il lui dit d’aller sans regarder derrière, de ne plus jamais remettre les pieds dans ce Groupement.

[bubble author= »RITES AGRAIRES (Cʉcak) » background= »#ccc » color= » » padding= »10px » border= »0″ type= »rounded »][/bubble]

Il s’agit d’une opération de purification du Groupement lorsque les populations se plaignent de certains maux qui nuisent à la production, à l’épanouissement, la santé, l’environnement, etc.

Le Roi (FU) et les KU’NGA’ organisent ce rituel pour, selon des règles bien précises, débarrasser le Groupement soit des objets maléfiques dont les gens s’en servent pour nuire ou bannir certains de la communauté dans des cas graves.

[bubble author= »LIEU SACRE (ZU’SIE) » background= »#ccc » color= » » padding= »10px » border= »0″ type= »rounded »][/bubble]

Comme le nom l’indique, c’est un lieu où l’on va pour honorer Dieu et les Esprits des Ancêtres. Il y en a pour le Groupement, il y en a pour les familles. Celui qui officie dans ce lieu est appelé en Fe’efe’e, Nkamsie (Prêtre). On y va pour demander à Dieu ou aux Esprits des Ancêtres de nous aider à résoudre des problèmes que nous avons ou risquons d’en avoir.

Auparavant, quand quelqu’un venait de loin pour vendre dans un marché, qu’il n’avait pas réussit à vendre sa marchandise, il la déposait au premier lieu sacré qu’il trouvait sur son chemin et revenait une semaine plus tard, le jour du marché suivant. Il retrouvait sa marchandise là, la reprenait pour aller vendre.

[bubble author= »LES CRANES (NTU) » background= »#ccc » color= » » padding= »10px » border= »0″ type= »rounded »][/bubble]

Pour nos Ancêtres, les morts ne sont pas morts. Ils ont sans doute pensé que là où va l’Esprit de l’homme, il continu à vivre, d’où le rituel qu’il y a pour la récupération des Crânes. Ils sont mis à l’abri du soleil et de la pluie. Quand on mange, on pense à eux, on en jette un peut aux environs du Crâne. On leur demande en cas de besoins, d’intercéder auprès de Dieu pour nous aider à résoudre nos problèmes, etc.

[bubble author= »LA TARENTULE (NGƏ) » background= »#ccc » color= » » padding= »10px » border= »0″ type= »rounded »][/bubble]

Les Praticiens interrogent la tarentule pour savoir ce qui est caché. D’autres procédés permettent d’obtenir les mêmes résultats :

Ngə khuα’kə – Ngə Khuαnshie – Ngə ngatni – Ngə kamvak – Ngə nku’ – Ngə mfu’na – Ngə ncα’nga’ – Ngə mbam.

[bubble author= »L’ORDALIE (NGU) » background= »#ccc » color= » » padding= »10px » border= »0″ type= »rounded »][/bubble]

Nos Ancêtres avaient les moyens pour savoir la vérité lorsque se posaient des problèmes de nature grave tels que le crime de sang, le vol, conflits pour limites de terrain, etc. Il y avait et il y a encore plusieurs procédés pour y arriver :

  • – Ngu ngam soh – Ngu ngam ngofat – Ngu sa’tuu – Ngu njə – Ngu Shimαnko’ – Fak – Ngu ntok mvuα sie, etc.

[bubble author= »SORCELLERIE ET VAMPIRISME (NSUα PI LAM) » background= »#ccc » color= » » padding= »10px » border= »0″ type= »rounded »][/bubble]

La sorcellerie et le vampirisme sont des dispositions surnaturelles dont Dieu a doté certains d’entres les hommes pour multiplier leurs possibilités d’intervention. Il apparait que dans ce monde, il y en a qui s’en servent pour l’intérêt commun et bien de tous et d’autres pour nuire le plus possible. Certains s’en servent pour protéger le Groupement sur le plan mystico-religieux, aident à résoudre les problèmes de nature compliquée qui surviennent dans la communauté, souvent du fait des mauvais sorciers.

[bubble author= »LES SACRIFICES (NDOO) » background= »#ccc » color= » » padding= »10px » border= »0″ type= »rounded »][/bubble]

C’est le moyen de contact avec les Ancêtres. Sont-ils manipulés par les vivants, nous n’en savons rien car nous n’avons pas les moyens de vérifier. Vous exposez vos problèmes aux Visionnaires et Praticiens qui vous disent ce qu’ils en pensent par rapport aux Ancêtres ou non. Si l’origine c’est l’Ancêtre ; ils vous diront lequel et ce qu’il faut faire soit pour le calmer soit pour qu’il intercède pour toi auprès de Dieu. On dénombre :

Ndoo Nαh nshi sie – Ndoo nkwat pu’ – Ndoo ntuαα nzhu’ pia nkwen – Ndoo nsoh ka’ – Ndoo ntuαα nu’ – Ndoo nsoh mfensi – Ndoo nshu’ ngap, Ndoo tehn, etc.

[bubble author= »LA SANTE (NSI PƏPE’) » background= »#ccc » color= » » padding= »10px » border= »0″ type= »rounded »][/bubble]

La santé, la paix sociale, etc. sont des affaires de spécialistes.

Il faut passer par une initiation pointue. Ici interviennent le Divin Dieu, les Esprits des Ancêtres, les vivants, des inspirations, etc. On sort Naturopathe – Herboriste – Guérisseur – Visionnaire ou voyant, etc. Il est sûr que la nature a mis à notre disposition l’essentiel des choses qu’il nous faut pour vivre en santé, mais en sommes-nous conscients ?

[bubble author= »LES DANSES (ZENSHI) » background= »#ccc » color= » » padding= »10px » border= »0″ type= »rounded »][/bubble]

Nous verrons ci-dessous les noms de quelques danses. Il y en avait pour les hommes, il y en avait pour les femmes et il y en avait aussi où pouvaient danser homme et femme :

Zen – Lonŋ ou Ngomolonŋ – Mαnkombu’ – Nkana – Ngu’fhu -Lokmba’ – Nkola – Nguα’nguα – Ngi – Ka’ – Nshuαni – Kwα’ – Camndat – Ngwee – Nkwa’ – Nde’ – Kokom – Wuα – Lisa ou Mbolo – Ni – Zhie’ncaa – Nkoomαndak ou Ndakpii – Mensi, etc.

Nous regrettons de voir disparaitre de nos jours la plupart de ces danses, que faire ?

[bubble author= »LA FAMILLE (NTE’NDUα) » background= »#ccc » color= » » padding= »10px » border= »0″ type= »rounded »][/bubble]

Aux environs de vingt ans, un garçon se faisait une case quelque part, hors de la concession de son père. Le père comprenait ainsi que son fils était déjà un homme. Il commençait à voir si dans les environs, à sa connaissance, il y aurait pas de filles à marier pourvu qu’il n’y ait pas, aussi loin que l’on puisse remonter, de lien de sang. Lorsqu’il trouvait une fille, il revenait demander à son fils de souvent rendre visite et de petits services à cette famille. Lui en faisait autant. L’âge de la fille pouvait varier entre Douze et Seize ans. Avant le mariage, la fille passait une période de retraite dans la maison de sa mère. On appelait çà en langue locale : «Te’ » où la fille passait une période initiatique pour son rôle de future ménagère.

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