- L’homme fe’efe’e croit au destin, en bien ou en mal.
Tok kά imbá’ lά , pō nάh mbα̌ nshi , mα yáá imbá’ !
La banane qui doit murir , même sous l’eau, murira. On ne change pas le destin. Il s’impose inéluctablement.
- La mort est une face du destin ; elle arrive tôt ou tard
Túfu sí’ nkō wūᾱ bᾱ
La mort n’a pas honte ; elle frappe sans pitié.
Ǒ nkά’ sʉsʉα , wuᾱ kᾱ’ kʉkam.
Tu fais des projets à long terme, alors que la mort te programme à court terme.
Ǒ njōk nā o ngǔ’ wuᾱ !
Inutile de t’agiter l’année de ta mort, quand le sort est jeté, les carottes sont cuites.
- Le malheur fait partie de la vie de l’homme.
Nu lα’ nʉ́ά wenok , ngʉ́ kǎptʉ.
Le malheur ne laisse pas l’homme pour frapper une buche de bois (un être inanimé). Cela n’arrive qu’aux hommes. C’est le destin de l’homme de faire face aux difficultés.
- Dieu est seul maître du destin.
C’est pourquoi les noms de famille se réfèrent souvent à Dieu, seul maître du destin :
Nǔmbísiē ; Siēyōhnzi ; Mbōōwen ; Siēkα’pēn
Tout est entre les mains de Dieu – Quand Dieu a tracé le chemin (qui peut changer ?) – Le Dieu de quelqu’un (on s’abandonne à lui) – Dieu n’a pas voulu (il m’a protégé du danger.
Mbóó mfά’ kǎ’ pαmbǒk
Dieu soigne les pauvres. Quand on ne peut rien, on s’en remet à Dieu.
- Les ancêtres sont les médiateurs entre l’homme et Dieu.
C’est pourquoi il ne faut pas les mécontenter. Pour cela on leur offre des sacrifices.
Ndoó mbᾱ tú o , mᾱ ē nā’ cak , nám ō !
Lorsque tu ne t’es pas acquitté d’un sacrifice, même ta mère oublie de te servir à manger. Tu es exposé aux malheurs.
Ce sont les guérisseurs qui interprètent l’humeur des ancêtres et prescrivent les sacrifices. L’officiant, c’est le chef de la grande famille.
Menkam DAKAYI